Glace
Description
Dans les océans, on distingue la glace de mer (la banquise) formée à partir de l’eau de mer (salée) et les icebergs, formés à partir d’eaux continentales (douces).
La glace de mer se forme lorsque les températures des eaux océaniques atteignent le point de congélation, environ -1.8°C, température variant en fonction de la salinité des eaux. La glace de mer croît en superficie et en épaisseur, pour former la banquise, dès la fin de l’automne et durant l’hiver. La glace pluriannuelle, qui ne fond pas d’une saison à l’autre peut atteindre une épaisseur d’environ 3 m.
Cette glace dérivante s’entrechoque, se déforme et se fissure parfois. Ces zones fissurées ouvrent des zones libres de glace appelées « leads » et polynies. Par ces trous dans la glace, d’une couleur plus sombre que la glace, ou autrement dit, d’un albedo moins important que sur les zones recouvertes de glace, le rayonnement solaire se réfléchit moins. Par conséquent, par ces « trous » dans la glace, l’océan absorbe davantage d’énergie, ce qui accélère leur réchauffement. La fonte de la banquise n’apporte pas d’eau à l’océan et ne participe donc pas à l’élévation directe de son niveau. Cependant, la fonte accrue de la glace augmente le rayonnement solaire absorbé à la surface de l’océan, ce qui amplifie leur réchauffement.
Les icebergs se forment à partir de glaces continentales, lesquelles s’écoulent jusqu’à l’océan sous forme de plateformes de glace flottantes. Des blocs de glace se disloquent de ces plateformes et quittent le continent pour dériver au gré des courants et des vents. Les plus gros icebergs atteignant jusqu’à plusieurs dizaines de km, peuvent dériver ainsi pendant plusieurs années sur des trajectoires de plusieurs milliers de km.
Le suivi des glaces de mer et de la fonte des glaces continentales sont des indicateurs essentiels pour évaluer l’ampleur du changement climatique.